Systèmes maraîchers en milieux urbain et périurbain des zones Soudano-sahélienne et Soudano-guinéenne du Cameroun: cas de Garoua et Ngaoundéré
Une étude a été réalisée autour des villes de Garoua et
Ngaoundéré en vue de caractériser les systèmes de production
dans les périmètres maraîchers existants. Les enquêtes et
observations auprès des acteurs révèlent que la production
maraîchère est importante et occupe plus de 500 familles
tout au long de l’année. Les principales productions portent
sur les légumes de type européen (tomate, oignon, poireau,
laitue…), et les légumes de type africain (oseille de Guinée,
morelle noire…). A Garoua, les femmes sont plus impliquées
(70%) dans la production des légumes de type africain et
représentent 11% des producteurs. A Ngaoundéré, elles sont
plus présentes (15,33%) dans tous les sites. L’activité est
essentiellement menée par les allogènes: à Garoua, il s’agit
des migrants venus de l’extrême Nord du pays alors qu’ à
Ngaoundéré, les maraîchers sont originaires de la province
de l’ouest. Chaque périmètre est spécialisé dans un type
de produit. On distingue trois catégories de producteurs:
les pluriactifs, les itinérants et les saisonniers sédentaires.
L’utilisation des insecticides est aléatoire et dépend de la
disponibilité du produit. L’accès aux bas-fonds irrigables
reste astreint aux disponibilités financières du producteur. La
production maraîchère, manuelle dans l’ensemble, constitue
néanmoins une source de diversification des revenus
importante et complémentaire à la culture du coton et au petit
commerce. En dehors de l’oignon et de la tomate qui sont
acheminés par les grossistes dans les différentes villes du
Cameroun et de certains pays voisins, les autres produits sont
consommés localement.
No Related Publications available